Quelle mission est-il ?

 

Horaire1 Horaire2

Extrait fichier horaire                                                 Missions sans numéros

Bonjour

Le BEF (Blog d’En Face pour les ignares) continue sa mission de service public là où le dit service public n’en n’a pas grand-chose à faire et vous laisse dans une ignorance crasse qui l’arrange dans certains cas.

Prenons un de ces cas, constitué par le nom des missions accessibles dans les horaires de l’application de la RATP (fixe comme sur mobile), et sur les écrans et panneaux d’information en gare. Les plus perspicaces d’entre vous auront remarqué, sur les trains et sur les horaires papier affichés en gare, que les noms complets des missions y figurent. Ils sont codés sur 4 lettres suivis de 2 chiffres. Sur l’application de la RATP (mobile,fixe), sur les écrans (les anciens comme les nouveaux) d’affichage en gare qui vous disent « Si tu ne sprints pas, tu va poireauter… », sur les horaires papier (les flyers) (RATP comme Transilien), la séquence finale de 2 chiffres n’apparait pas. La photo 2 illustre cela : six missions EPEE entre 9h19 et Voie 2 (nouveau concept horaire à méditer) : super précis, non ? Alors que la RATP a toutes ces informations en stock (on espère).

Après posé la question sur le Blog Officiel de Céline (contribution du 09/10/2014), sur le pourquoi de l’absence de ces 2 chiffres, sa réponse a été : « Ces 2 chiffres sont une codification interne à la RATP ». En réponse à la question suivante de Céline le 13/10/2014 « En tant que voyageur régulier, je serais intéressée de connaître votre utilisation des codes missions lors de vos trajets, en situations perturbées notamment. » : Patience, Céline, patience…

Pariant sur le fait que nous aurions éventuellement cet ajout des 2 chiffres dans 15 ans, et ayant ce sentiment sous-jacent d’être pris pour une buse (ou une bouse), le BEF a pris des mesures énergiques. Environ une centaine d’heures de travail plus tard (3 semaines, en dehors des heures de travail, bien entendu), après avoir pris une quarantaine de photos des affiches papier en gare, le BEF a terminé de remplir 6 tableaux Excel (1 pour la semaine, 1 pour le samedi, 1 pour le dimanche et fêtes), dans les 2 directions (vers Saint Rémy et vers Roissy), chaque tableau ayant 16 onglets en moyenne, chaque onglet ayant 18 colonnes portant les noms COMPLETS des missions, 47 lignes correspondant aux 47 gares. Soit au total 81.216 cases à renseigner (à la louche).

Bref, on s’est bien fait suer et on peut légitimement se demander si votre serviteur Jeannot91 n’en n’a pas une de vide, de case… Je vous avoue ma technique : quinze minutes de « La téléréalité des Anges » et, devant l’incommensurable vacuité de l’existence intellectuelle de certaine bimbo siliconnée qui en viennent à occuper la rubrique « Fait Divers », j’étais motivé pour faire un truc utile et échapper à ce trou noir idiot visuel.

Plusieurs avantages à l’existence de ces 6 fichiers Excel :

  • Ils seront faciles à mettre à jour pour les applications des prochains horaires : il suffit de modifier le début de l’heure de la mission dans la première gare pour que tous les autres horaires dans les 46 autres gares soient mis à jour automatiquement,
  • Ils permettent une analyse fine de la ponctualité de chaque mission par rapport à vos propres déplacements,
  • Ils devraient jeter à la poubelle un certain nombre de publications de la RATP et du STIF.

Nous pouvons comprendre dans un certain sens pourquoi la RATP cultive ce flou sur ces noms de missions. Vous ne savez pas, par rapport à une mission dont la séquence est amputée, si celle-ci est en avance ou en retard… Et justifier par la même l’absence de publication de ponctualité dans le tronçon centrale entre Châtelet et Bourg la Reine.

Voilà, Céline, pourquoi je souhaiterai avoir ce nom complet, mais cela n’est pas grave, le BEF les a désormais de son côté, et les exploitera.

Que la RATP et le STIF se rassurent, notre technique d’analyse SUISALABOUR (nouvelle arme de contrôle du BEF, objet d’un prochain article) en est à un stade artisanal. Elle repose sur mes relevés personnels, dont je finalise l’analyse pour en sortir des informations pertinentes. Mais elle devrait pouvoir être industrialisé via Ponctualis (nos horaires informatisés ont été communiqués à notre collègue du site).

Ces horaires informatisés sont disponibles gratuitement à toutes celles et ceux intéressés : c’est un peu Noël avant l’heure au BEF. Et on a d’autres idées de cadeaux en stock (super outil surprise d’Emmanuel, qui se reconnaitra, et qui sera l’objet d’un autre article, n’est-ce pas Gilles ?).

S’il venait l’idée saugrenue à une personne d’utiliser ces données pour en faire une application mobile payante, nous ne manquerions pas de lui demander de reverser l’intégralité des bénéfices aux orphelins de la RATP, de la SNCF (ONCF) et aux Pompiers (Œuvre des Pupilles orphelins).

Bonne semaine à vous toutes et tous !

envelope

10 commentaires sur “Quelle mission est-il ?

  1. Un moyen de « calculer » les noms :
    1/ direction Nord, les numéros sont impairs, direction Sud ils sont pairs.
    2/ les numéros sont incrémentés à chaque mission. Ainsi en heure de pointe on pourra avoir : PAPO38, LEVE40, KUBY42, SOME44 et ainsi de suite.
    3/ lorsqu’on arrive à 100 on passe à la dénomination de mission suivante (par exemple LEVE sera suivi de LILI, etc…)

    Dès lors à partir du moment où on a une racine il est relativement facile de tout calculer.

    A noter qu’en cas d' »incident technique » ou de barbec (je mets bien le premier entre guillemets car il s’agit souvent d’un barbec sauvage) les codes mission sont remplacés.

    1. Tout à fait, par exemple, vers le Sud le matin on a
      PAPA54 (Saint-Rémy)
      LALA56 (Orsay)
      KUBE58 (Massy)
      SOSI60 (Robinson)

      et ainsi de suite.

      Mais lors de la gréve d’Octobre, le Saint Rémy que j’avais pris était un PAZZ14.

  2. P.S. : tu es assez courageux (ou masochiste) d’utiliser encore Windows Vista. 😀 Tu devrais tenter Linux si tu n’as pas envie de racheter une licence Windows : ce n’est pas très compliqué, juste des habitudes à prendre, et une fois ces habitudes prises tu as un pied d’enfer. 😉

    1. Merci Plouf pour tes commentaires. C’est effectivement les séquences que tu as décrites qui sont utilisées
      J’ai tenté Linux il y a quelques années (Mandriva) Intéressant mais gonflant pour lire les fichiers multimédia
      Alors j’ai repris Windows XP. C’est mon fils qui m’a refilé son portable sous Vista, et je suis du genre fainéant pour certaines choses!

      1. Tu devrais tester Ubuntu, c’est bien plus au point et ça marche bien pour les fichiers multimédia (suffit d’installer vlc, libdvdcss pour lire les DVD et les codecs gstreamer good, bad et ugly)

        Mais effectivement ça demande un temps d’adaptation.

  3. les chiffres servent à classer les missions dans l’ordre, s’ils ne se suivent pas alors les trains sont dit « déclassés » et ça la regulation n’aime pas, c’est pourquoi la branche Robinson – Mitry doit attendre que les trains pour Roissy passe devant eux à bourg la Reine entrainant un retard de 3 à 7min quasi tout les jours sur de nombreuses mission.

    1. Bonjour Luigi

      Effectivement, à l’arrivée en gare de Cité U vers le sud vers 18h45, les retards moyens constatés sur les missions que je prends depuis un peu plus de 2 mois sont de l’ordre de 10 minutes

      J’ai testé auprès de Gilles certaines stats, il faut que j’améliore ce que je souhaite montrer!

      Avant Noël, nous aurons plus de données (sur les missions que je prends) et l’article sera au point. On considèrera qu’une mission qui arrive avec une minute en retard est en retard, pas comme au STIF où ils sont à l’heure à 5 minutes près…

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