Et hop on change de nom

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Boulet, c’est un tantinet vulgaire, et « blog », c’est tendance…alors hop, on change discrètement de nom, d’autant que le RER B a sorti son blog officiel et qu’on est donc obligé de se positionner de fait (en face, et tant pis si ça peut paraître prétentieux).

Tiens d’ailleurs, histoire de montrer que le RER B est aussi soigneux en web 2.0 qu’en qualité de service de transport en commun, on s’est permis de cerner le nom de domaine du blog officiel avec des leurres.  Grand jeu du jour : chercher la bonne URL du blog officiel parmi les propositions suivantes, avec le moins de clic possible :

  1. rerb-leblog.com
  2. rerb-leblog.org
  3. rerb-leblog.info
  4. rerb-leblog.fr
  5. rerb-leblog.net

A vous de jouer…

A défaut de pouvoir rénover la qualité de service du RER B, la RATP « dialogue » avec ses usagers. La belle affaire…

BBoulet

Le 29 décembre 2013, le RER B a fait jaillir sur la toile son propre blog : http://www.rerb-leblog.fr/. Objectif officiel, informer les usagers sur les « nombreuses facettes et territoires » qui composent la ligne B « du nord au sud », d’établir le « dialogue » avec les usagers et de partager nos « expériences de voyage au quotidien ». C’est beau comme un camion.

Mais hélas, voilà encore un bel exemple de la maladie du siècle : le cache-misère. On ne peut que sentir l’influence politique de notre président d’Ile de France adoré, Jean-Paul Huchon qui est bien placé, avec ses amis de droite comme de gauche, pour connaître et disséminer les miasmes de cette maladie : masquer l’impuissance ou l’absence de volonté et de moyen par une com’ bien sentie, amadouer l’électeur (ici l’usager) pour mieux faire passer leur inertie…

Le problème de la technique du cache-misère par la com’, c’est qu’elle s’avère redoutablement efficace lorsque maîtrisée par de vrais professionnels. Du point de vue de l’expérience client, on ne peut pas dire que la RATP brille par son professionnalisme. Ce serait quand même un comble qu’à défaut de rénover la qualité de service, ils mettent néanmoins le paquet sur le cache-misère en recrutant de vrais professionnels de la com’, mais hélas…

Dans tous les cas, à vous de montrer que vous n’êtes pas dupe en posant les questions qui dérangent à l’avatar féminin du blog. A vos marques

Joyeux Noël, Monsieur Huchon

NoelHuchon

Et voilà, la semaine prochaine, c’est Noël et je serais en vacances. La joie de vivre sans la déconvenue quotidienne des transports en RER B, le panard total ! Si vous n’avez pas cette chance, je serais preneur de vos témoignages et captures d’écran d’alerte RATP pour continuer les statistiques de décembre (à envoyer à mon email donné dans la page contact)..

Enfin, en cette veille de Noël, j’ai concocté une petite surprise pour Jean Paul Huchon, grand patron de l’Ile de France et du STIF, responsable des transports en commun d’Ile de France. Cliquer sur l’image ci-dessous pour voir la vidéo surprise :

NoelHuchon

Jean-Paul, si tu nous regardes, va falloir le mériter, ton cabriolet (et ta place au chaud).

Et si vous aussi vous croyez encore au Père Noël, n’oubliez pas de lui envoyer votre lettre de vœux sans tarder. Elle est prète, il n’y a plus qu’à poster.

Encore joyeux Noël à tous !

 

Lettre au Père Noël Huchon

NoelCoucou les usagers de la ligne B !

Noël arrive et rassurez vous, il n’est pas encore trop tard pour écrire sa lettre au Père Noël. D’ailleurs, je vous ai prémâché le travail en rédigeant un projet que vous pouvez reprendre tel quel si vous en partagez les termes, et que vous pouvez adapter sinon. N’oubliez pas de l’envoyer nombreux avant Noël. Un modèle téléchargeable est disponible ici.

Le <date>

<NOM>
<adresse>

Jean Paul Huchon,

 Président du conseil du STIF
41 r de Châteaudun – 75009 Paris

Président du conseil régional d’Île-de-France
33 rue Barbet de Jouy – 75007 Paris

Objet : Lettre au père Noël du RER B

Cher Père Noël,

Je vous avais écrit en avril dernier, pour vous signaler mon exaspération en tant qu’usager du RER B, du fait de ses dysfonctionnements quotidiens, et vous m’aviez répondu avec schéma directeur à l’appui, que ça allait changer.

Le projet de second quai à Denfert Rochereau pour dégrouper la ligne entre le nord et le sud en cas d’avarie est prévu pour fin 2015. On a hâte que ce soit en place, sans trop de retard bien sûr. A plus court terme, un changement de l’organisation des missions des RER sur la partie Nord devait tout fluidifier dès la rentrée 2013. En termes de fluidification, on n’a malheureusement pas vu grand-chose sortir de cette nouvelle mesure.

C’est peut être de ma faute car dans mon impatience, je vous avais écrit en avril dernier, c’est-à-dire bien trop tôt pour Noël. En cette période de l’avent et en vue du 24 décembre cette fois ci très proche, je me permets de vous écrire à nouveau ma liste de souhaits.

Cher Père Noël Huchon, j’aimerais avoir comme cadeaux à Noël :

  • un gouvernement à la hauteur des enjeux de notre époque, capable d’action et de décision, afin de transformer la morosité ambiante en dynamisme et espoir,
  • une région qui prend la mesure des enjeux de sa zone de gestion : une population régionale surdimensionnée par rapport aux infrastructures existantes, des infrastructures décadentes voire obsolètes…,
  • et en particulier, une ligne B qui fonctionne correctement quasiment tous les jours. Je ne demande pas l’absolu, mais une nette amélioration, nous permettant à nous usagers, d’exprimer notre humanité, plutôt que notre agressivité comme c’est le cas de nos jours, du fait d’une promiscuité récurrente et trop touffue avec nos pairs au sein des rames du RER.

Je sais bien qu’en fait de gestion, votre famille politique sera plus prompte à multiplier les couches du millefeuille administratif plutôt que de construire l’amélioration des modes de vie de la population qui vous élit. J’entends par là la multiplication des zones de gestion sans rationalisation : région, département, métropole, municipalité, et en plus communauté d’agglomération, communauté du grand Paris…

En période de disette et de supposées nécessaires économies, vous faites sans doute cela pour pouvoir donner des fauteuils à vos amis, sorte de réminiscence de pratique d’une époque censée être révolue, d’intrigants à la cour qui vivaient alors du travail de la population asservie.

Mais en toute modestie, je me permets de vous suggérer de ne pas oublier cette petite nuance qui fait la différence avec l’époque citée : vos fauteuils, s’ils se multiplient, restent des fauteuils d’élus par la masse qui vous nourrit, et ils pourraient bien finir par tomber dans l’escarcelle d’un autre clan politique.

C’est d’ailleurs probablement mon intention, de changer mes orientations à l’approche des municipale, pour voir votre famille ramener un peu plus vertement à ses responsabilités.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mon exaspération qui demeure telle qu’en avril, i.e. la plus profonde,

<signature>


Attention, un train peut en cacher un autre…

un train Aujourd’hui, je vais vous donner des petits « trucs » fondés sur l’observation des dysfonctionnements, afin de vous aider à optimiser votre trajet en RER B. Vous l’avez surement constaté par vous-même, les RER B sont assez versatiles en terme de destination et les fameux Chefs de Régulation (CREG), tels des apprentis alchimistes un peu volages, affectionnent particulièrement de faire muter les missions de nos RER B favoris. C’est ainsi que mon train semi direct pour Saint Remy les Chevreuse a souvent la curieuse tendance à enrichir sa mission en cours de parcours, mais attention : toujours de manière inopinée.

Exemple : tandis qu’il doit filer à une vitesse entre Antony et Massy Palaiseau, on nous annonce à l’arrêt d’Antony, d’une voix féminine avenante, qu’il « marquera un arrêt supplémentaire en gare de…Fontaine Michalon et… les Baconnets ». Pauvres hères, qui attendiez dans une gare parisienne l’arrivée d’un train Omnibus pour vous rendre à l’une de ces gares, la RATP vous a fait un petit dans le dos.

Autre exemple : arrivé en gare de Massy Palaiseau, mon train qui devait être direct jusqu’à Orsay décide soudainement de devenir Omnibus sur toute la fin du trajet. Pauvres hères, à destination d’une gare sise entre Massy Palaiseau et Orsay, qui attendiez sagement et longuement dans l’une des gares parisiennes un train dont la mission serait « Orsay-Ville » alors qu’un train pour Robinson, 2 trains pour Massy Palaiseau et 2 trains pour Saint Remy sont annoncés dans l’intervalle et que vous avez une perspective d’attente de 30mn…

Conclusion : ne pas attendre sagement son train dans une gare parisienne : prendre le premier train qui vous déposera au plus près de chez vous, dans une gare où tous les trains s’arrêtent systématiquement (Bourg La Reine, Antony, Massy Palaiseau). Vous aurez peut-être la surprise de voir votre train muter et vous transporter finalement jusqu’à votre station favorite.

Limitations de ce raisonnement à considérer sérieusement pour le stressomètre : le train omnibus pour Massy Palaiseau arrive souvent sur le quai opposé, pour repartir ensuite directement vers Paris. Ceux qui étaient monté dedans en espérant une de ces fameuses mutations en seront quitte pour se précipiter vers l’escalator afin de rejoindre la passerelle puis redescendre en trombe sur le quai de Saint Remy, en espérant que le train pour Saint Remy qui arrivait cette fois nécessairement juste derrière, les attende le temps de ce transfert de quai. Vous repèrerez facilement ces malheureux à leur allure précipitée et aux interjections qu’ils émettent, du type « quel bande de boulets, c’est pas possible ».