Les stats de dysfonctionnements par la RATP – FNAUT

Sur ce blog, on fait des statistiques sur l’effet ressenti par les usagers : un problème en heure de pointe, et hop, on comptabilise un jour à problème. Pour l’année 2014, notre tableau de bord et en particulier le tableau annuel nous dit qu’on est à 52% de jours à problèmes, i.e. un peu plus d’un jour sur deux.
La FNAUT dont on a déjà parlé (pour les class actions) vient de twitter une information intéressante :

La RATP estime donc qu’il y a 3 jours par semaine avec un problème suffisant pour dérouter un RER vers la voie de délestage presque achevée à Denfert. Cela nous donne 60% si on considère que le « par semaine » concerne les 5 jours ouvrés, ou du 42% si on considère les 7 jours de la semaine (week end inclus).

42% de jours à problèmes nécessitant un délestage…nos 52% ne sont plutôt pas mauvais, considérant qu’on comptabilise probablement des problèmes qui ne nécessiteraient pas forcément un délestage. Merci à la RATP de confirmer nos chiffres !

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Les innovations étonnantes de la voix officielle du RER B (@RERB)

RERBtwitter   Franchement, la RATP et la SNCF ont intérêt à bien se tenir : Céline, la « community manager » du compte twitter du RER B, avatar féminin de l’équipe en charge de l’information voyageurs et de la communication avec les usagers, pourrait leur faire faux bond en se faisant débaucher par Google, tant ses idées sont novatrices. Deux exemples de ces innovations piochés ce matin sur twitter :

1°/ On annonce un incident technique lorsque celui ci n’a soit disant pas d’impact sur le trafic (trafic normal précisé):

Bien sûr on omet de préciser les incidents quand le trafic n’est pas normal (voir par exemple le 18 novembre sur la page des statistiques de ce blog).

2°/ On n‘annonce pas les incidents, sauf en réponse à une question particulière d’un usager (@mec2paname, le chanceux), cf. en réponse du bazar de ce matin :

@mec2paname a probablement a été flatté par ce traitement de faveur. Les 899 999 autres usagers du RER B n’ont qu’à bien se tenir pour être informés en temps réel des problèmes

Bravo Céline, de mieux en mieux.

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Divers incidents…surtout ne pas tomber

Gros bazar hier soir (cf. témoignage de laul). Raison officielle, un malaise voyageur.
Ce matin, gros bazar à nouveau, avec 2 pannes et un malaise voyageur. Résultat d’un train vidé à cité U, selon un tweet de Laurent Gallois :

Ou ici par @AlexArchambault :


Comme le dit @AlexandreDigit dans son retweet, le but du jeu, c’est de ne pas tomber…

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Quelle mission est-il ?

 

Horaire1 Horaire2

Extrait fichier horaire                                                 Missions sans numéros

Bonjour

Le BEF (Blog d’En Face pour les ignares) continue sa mission de service public là où le dit service public n’en n’a pas grand-chose à faire et vous laisse dans une ignorance crasse qui l’arrange dans certains cas.

Prenons un de ces cas, constitué par le nom des missions accessibles dans les horaires de l’application de la RATP (fixe comme sur mobile), et sur les écrans et panneaux d’information en gare. Les plus perspicaces d’entre vous auront remarqué, sur les trains et sur les horaires papier affichés en gare, que les noms complets des missions y figurent. Ils sont codés sur 4 lettres suivis de 2 chiffres. Sur l’application de la RATP (mobile,fixe), sur les écrans (les anciens comme les nouveaux) d’affichage en gare qui vous disent « Si tu ne sprints pas, tu va poireauter… », sur les horaires papier (les flyers) (RATP comme Transilien), la séquence finale de 2 chiffres n’apparait pas. La photo 2 illustre cela : six missions EPEE entre 9h19 et Voie 2 (nouveau concept horaire à méditer) : super précis, non ? Alors que la RATP a toutes ces informations en stock (on espère).

Après posé la question sur le Blog Officiel de Céline (contribution du 09/10/2014), sur le pourquoi de l’absence de ces 2 chiffres, sa réponse a été : « Ces 2 chiffres sont une codification interne à la RATP ». En réponse à la question suivante de Céline le 13/10/2014 « En tant que voyageur régulier, je serais intéressée de connaître votre utilisation des codes missions lors de vos trajets, en situations perturbées notamment. » : Patience, Céline, patience…

Pariant sur le fait que nous aurions éventuellement cet ajout des 2 chiffres dans 15 ans, et ayant ce sentiment sous-jacent d’être pris pour une buse (ou une bouse), le BEF a pris des mesures énergiques. Environ une centaine d’heures de travail plus tard (3 semaines, en dehors des heures de travail, bien entendu), après avoir pris une quarantaine de photos des affiches papier en gare, le BEF a terminé de remplir 6 tableaux Excel (1 pour la semaine, 1 pour le samedi, 1 pour le dimanche et fêtes), dans les 2 directions (vers Saint Rémy et vers Roissy), chaque tableau ayant 16 onglets en moyenne, chaque onglet ayant 18 colonnes portant les noms COMPLETS des missions, 47 lignes correspondant aux 47 gares. Soit au total 81.216 cases à renseigner (à la louche).

Bref, on s’est bien fait suer et on peut légitimement se demander si votre serviteur Jeannot91 n’en n’a pas une de vide, de case… Je vous avoue ma technique : quinze minutes de « La téléréalité des Anges » et, devant l’incommensurable vacuité de l’existence intellectuelle de certaine bimbo siliconnée qui en viennent à occuper la rubrique « Fait Divers », j’étais motivé pour faire un truc utile et échapper à ce trou noir idiot visuel.

Plusieurs avantages à l’existence de ces 6 fichiers Excel :

  • Ils seront faciles à mettre à jour pour les applications des prochains horaires : il suffit de modifier le début de l’heure de la mission dans la première gare pour que tous les autres horaires dans les 46 autres gares soient mis à jour automatiquement,
  • Ils permettent une analyse fine de la ponctualité de chaque mission par rapport à vos propres déplacements,
  • Ils devraient jeter à la poubelle un certain nombre de publications de la RATP et du STIF.

Nous pouvons comprendre dans un certain sens pourquoi la RATP cultive ce flou sur ces noms de missions. Vous ne savez pas, par rapport à une mission dont la séquence est amputée, si celle-ci est en avance ou en retard… Et justifier par la même l’absence de publication de ponctualité dans le tronçon centrale entre Châtelet et Bourg la Reine.

Voilà, Céline, pourquoi je souhaiterai avoir ce nom complet, mais cela n’est pas grave, le BEF les a désormais de son côté, et les exploitera.

Que la RATP et le STIF se rassurent, notre technique d’analyse SUISALABOUR (nouvelle arme de contrôle du BEF, objet d’un prochain article) en est à un stade artisanal. Elle repose sur mes relevés personnels, dont je finalise l’analyse pour en sortir des informations pertinentes. Mais elle devrait pouvoir être industrialisé via Ponctualis (nos horaires informatisés ont été communiqués à notre collègue du site).

Ces horaires informatisés sont disponibles gratuitement à toutes celles et ceux intéressés : c’est un peu Noël avant l’heure au BEF. Et on a d’autres idées de cadeaux en stock (super outil surprise d’Emmanuel, qui se reconnaitra, et qui sera l’objet d’un autre article, n’est-ce pas Gilles ?).

S’il venait l’idée saugrenue à une personne d’utiliser ces données pour en faire une application mobile payante, nous ne manquerions pas de lui demander de reverser l’intégralité des bénéfices aux orphelins de la RATP, de la SNCF (ONCF) et aux Pompiers (Œuvre des Pupilles orphelins).

Bonne semaine à vous toutes et tous !

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La journée de grève sans grève…

De Jean Pascal Letchaureguy
A l’heure où je vous parle, la Sncf expérimente un concept révolutionnaire…. La journée de grève sans grève !!! Nous on adhère. Attention tout de même aux futures grèves perlées, du zèle et autres, joyeusement distillées au quotidien

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