Bonjour!
Nous avions fait, lors d’un précédent article, une première analyse temporelle sur 3 types de perturbation : les pannes de signalisation, les pannes de matériel roulant et les malaises voyageurs, en considérant les temps moyens des incidents eux-mêmes, de la durée moyenne post-incident, et de la durée totale moyenne (début d’incident -> retour à la normale)
La période considérée : entre 2007 et 2020, à partir des données du site courbis.fr, des alertes remontées par le CM du RER B sur Tweeter, et sur transilien.com
Aux Heures de Pointes et Jours Ouvrés, et de la semaine 1 à 41 pour chaque année, afin de comparer ce qui est comparable, pour se caler sur la même période de temps
En 2020, les pannes de signalisation (3ème place) et de matériel (4ème place) font parties du top 6 des perturbations, les malaises voyageurs sont à la 6ème place (au 05/10/2020)
Pour être clair : nous prenons les incidents majeurs, qui ont engendré des perturbations notables pour les usagers
Cette fois-çi, nous allons cumuler les temps de ces incidents, toujours suivant ces 3 axes d’analyse
Pour le nombre d’incidents, par type, voilà ce que nous avons :
Vous remarquerez le pic de 2019, pour les pannes de matériel et les malaises voyageurs
Deuxième graphe : le temps cumulé (en Heure:Minute) des incidents
L’incident a une heure de début et une heure de fin, on regarde la durée cumulée de chaque type d’incident
Nous constatons que, depuis 2007, le temps cumulé des malaises voyageurs est en 3ème position par rapport aux pannes de signalisation (1ère place) et pannes de matériels (2ème place)
Sauf en 2014, 2015 et 2019, où les malaises voyageurs sont en 2ème place
Pour le classement, nous raisonnons par rapport à ce choix de 3 types d’incidents
Le tableau suivant sera peut-être plus clair (exprimé en heure:minute:seconde):
Dans le grand total 2007-2020 (semaines 1 à 41), la panne de signalisation est en première place, suivi de la panne de matériel, puis du malaise voyageur
Troisième graphe : on regarde maintenant le délai entre la fin déclarée de l’incident et le retour à une situation « normale », pour le RER B
Le repère sera la disparition de l’alerte sous Courbis.fr : l’incident n’apparait plus dans le reporting
Nous regardons donc le temps cumulé (en Heure minute) « Post incident » : l’incident est fini mais « Le trafic reste perturbé », expression rémanente sur cette ligne, vous y êtes habitués
On constante, depuis 2015, que ce temps cumulé a tendance à augmenter, quel que soit le type d’incident (sauf en 2019, pour les pannes de signalisation)
Un petit coup de tableau :
Tiens, dans le grand total 2007-2020 (semaines 1 à 41), c’est la panne de matériel qui est cette fois-ci en première position, suivi du malaise voyageur, et enfin de la panne de signalisation
Dernier graphe : le temps total cumulé de la « durée incident »
On regarde le temps entre le début de l’incident et le retour à une situation normale
Entre 2007 et 2013, en 2016, 2018 et 2020, les malaises voyageurs sont derniers du classement, 2014, 2015, 2017 et 2019 : 2ème du classement
Le tableau correspondant à ces courbes (en Heures Minutes Secondes) :
Où nous constatons que, dans le grand total cumulé 2007-2020 (semaines 1 à 41), la panne de signalisation est en première place, suivi de près par les pannes de matériel, et les malaises voyageurs sont loin derrière
Alors, une nouvelle fois : pourquoi la communication officielle de la RATP-SNCF insiste sur les incidents à responsabilité voyageur qui « font perdre beaucoup de temps », et n’évoque pas sa responsabilité avec les pannes de matériels et de signalisation ?
Cordialement
Jean
J’ai la réponse : pour ne pas assumer sa responsabilité ! Tout est question d’image, un peu comme en entreprise pour les grands chefs qui aiment se faire mousser (tous ne sont pas comme ça, mais un chiffre de 90% ne doit pas être loin de la vérité hélas…).