Chronique de la violence ordinaire…quand l’état de délabrement du RER B n’aide pas…

violence2 Sur son blog de Mediapart, Justin Garcia raconte ce qu’il a vécu dimanche 14 septembre, dans le RER B, vers 6 heures du matin entre Gare du Nord et la plaine Saint Denis. Une scène de violence gratuite, de 4 jeunes qui s’en prennent à un 5ème et le tabassent à terre, puis qui s’en retournent vers le rédacteur du blog pétrifié pour lui voler son sac…Le RER B s’est arrêté à la Plaine parce que quelqu’un a tiré à juste titre le signal d’alarme pour tenter de mettre fin au drame. Et là, Justin raconte que la conductrice a tenté de demander via le communicatophone associé au signal d’alarme ce qu’il se passait. Si la communication avait été établie, quelqu’un aurait pu lui dire d’appeler la police, dans l’espoir d’interpeler ces délinquants qui ont massacré gratuitement un jeune qui n’avait rien demandé. Mais hélas, le système n’a pas fonctionné.

Entre autres questions, Justin s’interroge : « Je me demande pourquoi personne n’a entendu la voix de la conductrice ».

Là-dessus Justin, on peut vous répondre : parce que sur le RER B, rien ne fonctionne correctement. Rien…

Enfin vous vous interrogez sur les autorités (Je me demande si nos décideurs ont conscience de l’impact…). Hélas, ceux là semblent plus que jamais essentiellement préoccupés par leurs classements politiques personnels et leurs jeux tactiques sordides, ainsi qu’à brasser du vent communicatoire à l’aide de tchats inutiles, d’annonces stériles, de remaniements loufoques ou de déballage de vie privée dans des bouquins à 30 euros racontant des histoires dont on se fiche éperdument. Votre témoignage est poignant, Justin, et vous avez le courage de faire état de vos aveux d’impuissance…mais coté autorité, j’ai bien peur qu’il faille apprendre à faire sans.  S’il y eu un jour des pilotes dans l’avion, cela doit faire longtemps qu’ils ont abandonné les commandes sociales en sautant avec leurs parachutes dorés, laissant ainsi l’avion partir en vrille.

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