Retards gare arrivée Retards durées de mission
Bonjour
Le Blog d’En Face (BEF pour les initiés) vous a présenté récemment le travail accompli pour la saisie manuelle des horaires de toutes les missions du RER B (en semaine, les samedis, les dimanches et les jours fériés, dans les 2 sens, si, si, c’est pas des vannes…).
Nous avons donc ces horaires informatisées et automatisées (poil au nez), et chaque matin et chaque soir de la semaine depuis mi-Septembre 2014, votre obligé Jeannot le Remu-Méninge note dans un petit carnet à spirale les heures de passage de ses missions empruntées. Au départ, à l’arrivée, le nom complet de la mission, il relève l’heure affichée dans les gares du RER B au niveau des grosses pendules (quand elles ne merdoient point…), négligeant avec dédain sa montre au poignet. Il alimente ainsi le site Ponctualis de ses relevés.
Au passage, message du responsable du site Ponctualis : ce serait sympa que les personnes sur la partie Nord du RER B (de Chatelet à Roissy et Mitry) alimentent eux aussi Ponctualis car le webmaster manque de données concernant cette partie Nord du RER B. Si vous voulez embêter pour une fois la RATP et le STIF, c’est l’occasion ou jamais : à vos carnets !
Et qu’est-ce qu’il a fait le Jeannot ? Après avoir suivi les démêlés judiciaire de Nabilla et de son copain («- Chérie ? T’as pas vu la grande fourchette à barbecue de Plouf? – Tiens ! Gniiii ! Dans Ton Dos ! (DTD) – Ah merci, chérie, c’est cool ! »), le Jeannot s’est fait son propre outil, baptisé « ALABOUR ».
Une feuille Excel qui, à partir des données saisies de ses voyages, va comparer : le décalage entre l’heure de départ réelle d’une mission (de la gare de départ) et l’heure prévue par l’horaire officielle. La même chose au niveau de la gare d’arrivée (je vous passe les détails), et calculer si la mission a gagné ou perdu du temps pendant le voyage.
Je sais : j’ai refait du Ponctualis pour moi tout seul… Mais il ne s’est pas arrêté (ni fait arrêter car il sait où ranger ses ustensiles de barbecue, pas dans le dos ou le torse de certains) en si bon chemin.
Il a analysé, avec des Tableaux Dynamiques Croisées (TDC et non pas DTC…), deux types d’indicateurs… Les TDC : vous savez, le truc qu’on vous dit au boulot « Tu reprends le modèle déjà existant MAIS TU TOUCHES A RIEN ! N’ESSAYE PAS DE MODIFIER LE TABLEAU OU LE DESSIN, TU VAS TOUT PETER ! Fais « Rafraichir les données » et ca devrait marcher !». Là, vu que tout était déjà pété, ca ne pouvait pas être pire.
Deux types d’indicateurs donc : les missions qui arrivent en retard à la gare d’arrivée et la durée des missions le temps du voyage… Je n’ai pas fait d’autres analyses pour le moment : la flemme … Et préoccupé par l’avenir professionnel post-carcéral de Nabilla. Une suggestion : lanceuse de couteaux au cirque, c’est rare, une lanceuse. Je crois d’ailleurs qu’elle a déjà commencé à s’entrainer… Il y a cependant des progrès à faire…
L’axe d’étude du retard au départ d’une gare, et le sens Paris Banlieu, me parait aussi intéressant : de Cité Universitaire vers le sud, sur le créneaux horaire emprunté (18h45-19h00), les missions arrivent majoritairement en retard de 5 à 7 minutes… Tiens ! Voilà une bonne raison qui expliquerait la non publication de la ponctualité de la branche centrale !
Et Jeannot l’embêteur patenté du BEF a constaté, pour l’ensemble des missions qu’il a emprunté, pour Octobre 2014, que :
- Les missions arrivent toujours en retard à la gare d’arrivée (dans les 2 sens) : à l’heure prévue pour 7 % des voyages, souvent en retard, avec des pics compris entre 3 à 4 minutes par rapport à l’heure prévue (16 % des voyages pour les 3 minutes de retard, et 14 % pour les 4 minutes de retard)
- Tiens ! Ca ne vous dit rien, le retard inférieur à 5 minutes non pris en compte ? C’est la devise du STIF : « T’es en retard de moins de 5 minutes ? T’es à l’heure ! » Imaginez ça avec votre patron le matin, qui vous dit « Ah vous êtes à l’heure, vous n’avez que 5 minutes de retard, mais c’est bien ! (« Il fume des joints maintenant le patron ? » sera la question que vous vous poserez). Ou à la SNCF : « Le TGV est en train de partir mais il va partir dans 5 minutes » : que de voyages non ratés pour les retardataires. Ou au cinéma « Le film a déjà commencé ? – Oui Monsieur, il est commencé dans 5 minutes » (« C’est la compagne de fumette de mon patron, l’ouvreuse ? »)
- 28% des missions ont des durées inférieures à ce qui était prévu (de 01 à 6 minutes d’avance), 28 % des missions ont une durée égale à ce qui était prévu et que 44 % des missions ont des durées supérieures de 01 à 07 minutes par rapport à ce qui était prévu
Bref, un tableau pour les retards à la gare d’arrivée comme ceci (dans les 2 sens, Octobre 2014) : première image.
Pour les écarts de temps pour les durées des missions, un tableau d’analyse comme ça (dans les 2 sens, Octobre 2014) :
Vous avez eu droit au camembert des durées de missions en retard … Je n’ai pas mis le camembert des missions des missions qui durent moins longtemps que prévu : le chauffeur rattrape son retard (54 % des missions pour Octobre, avec un temps moyen de 1 minute).
Pas évident de montrer des indicateurs assez compliqués de manière simple, Gilles en sait quelque chose !
Alors vous allez me dire « Mais cela n’est pas représentatif! ». « Et on va pas se mentir » : cela représente au moins mes trajets entre Orsay et Cité Universitaire, le matin vers 7h00 et le soir vers 18h45, la réalité d’une ponctualité de tous les jours.
Au mois de décembre, vous aurez la synthèse des retards observés à chaque gare de départ empruntée depuis 3 mois, les retards à l’arrivée et si les missions ont été plus courtes (54% des missions sur Octobre 2014, temps moyen de 1 minute, je sais je radote) ou plus longues (46% des missions, toujours sur Octobre 2014, temps moyen de 3 minutes).
Et si vous saisissez vos données en masse sous Poncualis, on ne manquera pas d’avoir des analyses et une ponctualité au plus près de vos déplacements, et qui n’aura rien à voir avec les chiffres publiés par le STIF.
Bonne semaine à vous toutes et tous !