Les stats de dysfonctionnements par la RATP – FNAUT

Sur ce blog, on fait des statistiques sur l’effet ressenti par les usagers : un problème en heure de pointe, et hop, on comptabilise un jour à problème. Pour l’année 2014, notre tableau de bord et en particulier le tableau annuel nous dit qu’on est à 52% de jours à problèmes, i.e. un peu plus d’un jour sur deux.
La FNAUT dont on a déjà parlé (pour les class actions) vient de twitter une information intéressante :

La RATP estime donc qu’il y a 3 jours par semaine avec un problème suffisant pour dérouter un RER vers la voie de délestage presque achevée à Denfert. Cela nous donne 60% si on considère que le « par semaine » concerne les 5 jours ouvrés, ou du 42% si on considère les 7 jours de la semaine (week end inclus).

42% de jours à problèmes nécessitant un délestage…nos 52% ne sont plutôt pas mauvais, considérant qu’on comptabilise probablement des problèmes qui ne nécessiteraient pas forcément un délestage. Merci à la RATP de confirmer nos chiffres !

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Class Action : victorius, la FNAUT fait partie des 15 associations agréées par l’Etat pour engager une procédure d’action de groupe

ClassAction Victoire, on l’espérait en janvier dernier,  voilà que ça devient concret. La loi Hamon instaure enfin la possibilité d’action de groupe en France (appelée « class action » aux USA), mais on notait en janvier la restriction suivante : ces actions ne pouvaient être initiées que par des associations de défense des consommateurs agréées par l’état. Or l’excellent blog « les décodeurs » du Monde, nous informe que la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) fait partie des 15 associations agréées par l’Etat pour engager une procédure d’action de groupe (cf. liste exhaustive ici). On imagine donc que des procédures pourraient être engagées à l’égard de la SNCF, de la RATP, mais aussi du STIF ?

C’est Céline qui va faire moins la maline, sur son blog officiel. D’ailleurs, on en vient presque à se demander si ce n’est pas pour cette raison que les alertes ne sont émises désormais que lorsque le problème est imputable à un usager. Alors Céline, on ne veut pas tendre le bâton pour se faire battre ? On a peur ? Mmmmh ?

Reste néanmoins à rassembler les preuves, et ce ne sont pas les publications des statistiques de ponctualités du STIF qui vont nous aider (en amélioration pour la ligne B parait-il). A ce sujet, je vous rappelle les excellentes études de Jeannot91, mettant en doute la bonne foi de ces statistiques. Dans tous les cas, nous tenons à la disposition de la FNAUT l’ensemble de nos études, ainsi que nos statistiques de dysfonctionnement et toutes les preuves associées (les alertes RATP-SNCF).

Reste aussi à chiffrer le préjudice, et là, ce sera coton également.

A suivre…

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