Depuis quelques semaines nous vivons un cauchemar sur la ligne B.

La RATP/SNCF/STIFF n’ayant déjà pas jugé utile de communiquer efficacement sur ces changements, je reviens sur une chose.

Cette photo a été prise sur le quai du RER B à Bourg La Reine.

Vous noterez la taille : un panneau publicitaire (privant la RATP d’un succulent chèque à la fin du mois).

Pour les infos sur le RER B, on a eut le droit à des feuilles A3 .. au nombre de UNE PAR QUAI !

Oui, je sais Christophe, le RER B continue à rouler. MAIS… contrairement aux engagements annoncés lors de la communication !

• Tic-tac n’est pas respecté : les trains avancent de manière irrégulières, et surtout pas de manière fluide.
• Tic-tac ne respecte pas son engagement d’impact minime de seulement 3 minutes (qui justifiait qu’on ne communique pas lourdement sur les impacts).

Et il fait encore pire !

Mettre des affiches taille publicitaire sur les quais du RER B !

Après le sabotage inorganisé de communication d’hier matin, je suis tombé sur autre chose ce matin :

« Suite à une mesure de sécurité, le trafic est perturbé sur l’ensemble de la ligne ».

Mais oui, bien-sur, moi aussi je veux la paix dans le monde…

Autre dénomination pour éviter d’accuser à torts et à travers les pauvres facteurs qui n’y sont pour rien. Et oui, c’était bien un bagage abandonné à Gare du Nord qui a perturbé la ligne ce matin.

En début de semaine, on avait un message sur les TV qui indiquait que la gare de Denfert était fermée à partir de 11h jusqu’à nouvelle ordre (ordre de la police).

OK, c’est bien joli.. mais ça aurait été intéressant d’indiquer la raison : Manifestation.

Mais bon sang, arrêtez de tourner autour du pot et faire du bruit pour ne rien dire. Communiquez !!!

Depuis quand la RATP nous prend-t-elle pour des voyageurs ?

La différence entre un usager, et un voyageur tient en une question « Qui paye pour le trajet ? ». Un voyageur paye la totalité du trajet en un coup. Un usager paye un droit d’accès à un réseau de transport qui est financé par un organisme.

Revenons à nos moutons.

J’annonce la couleur, cet article sera légèrement tinté de mauvaise foi.

Quand on voit l’impact qu’un « simple malaise voyageur » a comme conséquence sur le réseau, on peut se demander pourquoi rien n’est mis en place pour minimiser ces dernières.

Un malaise voyageur doit être pris en charge par un personnel médical, qui n’est pas sur place au moment où ça arrive. Le temps qu’il arrive, le RER est bloqué, et tout le trafic est coincé.

Depuis des années, on ne cesse de le répéter « pourquoi ne pas former le personnel en gare pour les premiers secours ? », « pourquoi ne pas prévoir une personne dédié à cette tâche en gare ? ».

Ma réponse, après toute ces années ? « parce que ça arrange la RATP et la SNCF d’avoir un prétexte livré sur un plateau, pour masquer un éventuel retard lié à un soucis d’exploitation ». Et de ce fait, ne pas avoir de soucis avec le STIF.

On en reparle dans 10 ans, je suis convaincu que ce genre d’incidents sera toujours géré en suivant des règles respectueuse du malade, mais surtout qui permettront de masquer d’autres soucis qui ne sont pas communiqués.

Vous ne trouvez pas surprenant, que quand on a un soucis d’exploitation, ça prend toujours du temps à remonter à nos oreilles.. mais quand il s’agit d’une porte coincée par un usager, ou encore un malaise.. ça tombe direct.  Je peux bien comprendre que ça soit « plus simple » à diagnostiquer. Mais remonter un « suite à un incident d’exploitation en gare de coincoin les olivettes.. le trafic est interrompu sur la ligne, nous reviendrons vers vous dans quelques minutes pour plus de détails. », ça ne mange pas de pain.