Dès que le RER B est évoqué dans la presse, c’est toujours pour évoquer des problèmes, des mouvements sociaux ou des malheurs. Ce samedi 27 septembre 2014, c’est un malheur qui est arrivé autour du RER B et qui s’est suffisamment propagé dans la presse pour qu’on évite de l’évoquer plus avant. Pour autant, le BEF s’associe sincèrement aux messages de soutiens adressés à cette jeune femme.
Actualités
Actualités sur la ligne B, sur la RATP et sur le STIF
Insolite : Concours International de Bûcherons (et de Bûcheronnes)
Allez, pour revenir sur des sujets plus légers, on va prendre exemple sur le blog officiel du RER B qui nous invite régulièrement au tourisme et à des évènements bien sentis (à défaut de nous informer et répondre correctement à nos questions).
Ce week-end, le RER B vous emmène(*) à Palaiseau pour un Festival montagne et musique endiablé, comportant un « concours international de bucherons ». Mesdames, si vous voulez voir des beaux bucherons du monde entier en chairs et en muscles, ne ratez pas cet évènement ! Messieurs, vous n’êtes pas en reste puisque ce concours comporte le volet féminin le samedi en fin d’après-midi.
Et pour les Parisiens qui ne franchissent jamais le périph et qui doivent se dire « Qu’est-ce que c’est que cette fête de bouseux….Palaiseau, c’est où ? », apprenez que le samedi soir, en concert gratuit, il y a….Compay Segundo….enfin pas lui, il est décédé en 2003, mais le groupe qu’il avait fondé et qui tourne encore… Tada….comme quoi il se passe des trucs en Province, hein les Parisiens. Et en plus, le RER B est dézoné le week end(*), c’est pas classe ça ?!
Un concours international de bucherons, des concerts, un village de montagne, des jeux pour les enfants, des associations caritatives, allez, ce programme a l’air bien sympathique (et très largement sponsorisé, attention aux pubs aux coins des rues). Alors à bon entendeur…
(*) Ce n’est pas écologiquement correct, mais préférez néanmoins la voiture, si vous voulez être sûr de ne pas rater la débauche de muscle et de sueur, ou l’envolée cubaine du samedi soir. Avec le RER B, on n’est jamais certain d’arriver, même le week-end…
Spéciale dédicace à Plouf : le « barbecue de lutte »
Ha ha ha, après la CGT qui défend sur un blog les employés de la SNCF se faisant une soirée cocktail dans un centre d’aiguillage, une nouvelle source de rigolade que je dédie à Plouf : le concept de « barbecue de lutte » :
« Barbecue de lutte » avant l’AG des syndicats CGT et SUD contre le plan de modernisation du directeur de l’#EPSM #Caen pic.twitter.com/tZ0MY0ii9L
— Flavian Charuel (@FlavianCharuel) 3 Juillet 2014
En même temps, c’est vrai que la modernisation, ça sent pas bon la merguez alors si on peut en faire une occasion d’en griller quelques unes….
Décidemment, merci aux cheminots et aux syndicats pour ces séances de poilades…Enfin poilade tant qu’on n’en subi pas les conséquences dans les transports…
Du mouvement social selon les cheminots de la SNCF
Et voilà, le mouvement social a bien lieu ce mardi 23 septembre 2014 sur les lignes B, D, H et K. On enterre donc le « B comme bravo » qui avait déjà bien pris du plomb dans l’aile, et on regrette que le retour des boulets se fassent encore plus tôt que l’année dernière.
Le blog officiel du RER B s’est finalement fendu d’un communiqué laconique, prédisant effectivement 4 trains sur 5 en heures de pointe, et 3 trains sur 4 en heures creuses.
Quant aux raisons, il faut aller trainer sur des blogs syndicaux pour les connaitre : il y aurait eu des comportements de 6 cheminots suffisamment graves, lors des grèves de juin (à propos d’une obscure histoire « d’ASCT » supprimé sur la ligne Paris-Bauvais), pour que la SNCF prennent des mesures disciplinaires à leur encontre, dont 2 mesures de licenciement.
Quand on connait la faiblesse de ce type d’institution pour blâmer ses employés qui déconnent, on peut imaginer que ça devait être sérieux. D’ailleurs, je mets ma main au feu que si l’incendie de Vitry avait été le fait d’un employé alcoolisé viré sur le champ par la SNCF, Sud rail et ses avatars seraient de même monté au créneau pour le défendre. On est comme ça chez les cheminots, on fait corps et la solidarité n’y a d’égale que la capacité à se tirer une balle dans le pied. Car à force de bloquer le service public au nom de la défense du service public, le service public finira bien par disparaitre au profit des sous-traitances opaques et des privatisations sauvages, permettant cette « flexibilité du travail » chère à nos néo-conservateurs. Et là, il sera trop tard pour pleurer. Alors continuez, les cheminots, à ce rythme là, vous n’existerez bientôt plus que dans les livres d’histoire.
Oh et puis allez, après tout, les privatisations, quand on voit ce que ça donne au Japon, Coudonc, c’est pas pire, pantoute. Mais c’est probablement du fait du caractère japonais. Si par contre on va voir du coté de l’Angleterre, là, il y a des leçons à tirer et des reflexions à mener. Allez les cheminots, on réfléchit un peu ?
MISE A JOUR POST PUBLICATION : j’osais à peine le suggérer mais en fait ce serait vrai : d’après l’express, ce serait bien à cause de cette histoire de punch dans un centre d’aiguillage que les mesures disciplinaires auraient été prises. Et ce serait donc à cause de ça qu’ils font grèves ! Merci à Plouf pour le lien. Un blog de la CGT tentait jusqu’au 23 septembre au soir de justifier cette histoire en la minimisant tout en appelant à venir manifester mercredi 24 septembre pour soutenir les collègues.
– Tiens tiens, le billet du blog n’était plus disponible le 24 matin…Hé hé, une version dans le cache google est disponible ici et une copie pdf est téléchargeable ici –
Le fait d’empêcher les employés de la SNCF de boire de l’alcool sur leur lieu de travail s’appellait sur ce billet de blog de la « repression patronale ». Chez les cheminots syndicalistes, on n’a vraiment peur de rien.
Montres molles-folles dans le RER B
Image 1 Image 2
Par Jeannot91, envoyé spatio-temporel du Blog d’En Face…
Bonjour
Il semblerait que des admirateurs secrets de Gilbert Bécaud sévissent sur le RER B
Dans « Un peu d’amour et d’amitié », il chante « Laisse passer, laisse passer, et le temps et le temps et le temps et le temps et le temps te le règlera ».
En gares d’Orsay et de Lozère, outre les rames vides qu’on laisse passer le matin vers Saint Rémi (1 rame sur 2…), c’est effectivement un allongement temporel de certains délais qui est en œuvre
Dans le registre « Les travaux sont finis, mais on ne peut pas s’en servir… », nous avons :
A) En gare d’Orsay, les travaux d’été sont finis depuis le 23 Août au soir mais les ascenseurs flambants neufs ne sont toujours pas en service. Une mise en service promise pour début Juin, suite à une question posée début Avril. Mise en service repoussé après la fin des travaux estivaux. En effet, homologuer 2 ascenseurs entre début Juin et le 19 Juillet aurait été un tour de force à réaliser
Céline (du blog officiel) a répondu le 04 septembre : « …Je vous tiendrai informé de l’avancement. ». Qui diffère amplement de sa réponse du 21 Juillet : » Je vous tiendrai informés des avancements. » Pour faire plus court « J’ai pas de date… »
Alors les papys, les mamys, les touristes avec valises, les femmes enceintes, les femmes avec les poussettes, les personnes à mobilité réduite continueront d’être pénalisés, et attendront…
B) En gare de Lozère, vous aviez eu le droit à un reportage photographique sur la rénovation en 2 temps (on fait, on casse, et on refait …) de cette gare, avec le bardage rénové.
Une fin des travaux promise fin Juillet. Effectivement, mi Août c’était terminé avec un splendide auvent en verre sur le quai vers Saint Rémi, toit qui devrait attiser un peu plus la hargne de Mathieu, avec sa selle trempée les jours de pluie car ils ont enlevé le toit de son parking à vélos.
Travaux finis mais, à ce jour, on ne peut pas encore s’assoir, une barrière en empêche l’accès à ce jour
Céline a répondu : » Les travaux du bâtiments sont terminés mais il reste encore quelques travaux de finition à effectuer dans l’emprise de chantier, sous le auvent : fixation des sièges, pose de réceptacles à déchets, etc.» Pour faire encore plus court « Pas de date… »
On espère que ce n’est pas la même équipe technique qui va valider et homologuer la fin de ces 2 travaux…
Partout, tout va toujours de plus en plus vite : travailler plus vite, des délais de plus en plus courts, consommer plus vite, de moins en moins de temps pour vous, surtout le soir, quand le RER B vous allonge un petit peu plus vos temps de parcours.
Partout ? Non, sauf sur le RER B où une sorte d’engluement temporel s’applique. Des travaux qui sont finis, mais pas tout à fait, cela se traine, s’étire, s’allonge comme un vieux chewing-gum. Comme les travaux de maintenance sur la partie Nord du RER B « C’est fini de rénover mais il faut maintenir, maintenant… » Des heures de 63 minutes… Des missions qui partent à pas d’heure. Un peu comme les montres molles de Dali (image 1)
Et elles sont un peu folles ces montres (image 2, du 16/09/2014). Allez expliquer à votre patron : « Mais, chef, je voulais prendre le train de 7h57 qui devait passer avant celui de 7h55, pareille pour celui de 8h18 qui devait passer avant celui de 8h07… » Dans ces cas là, mieux vaut dire « C’était un de ces bazars sur le RER B ce matin ! », vous serez plus crédible
Sur ce, « Jeee vooous sooouhaiiitte uunnne booooonnnnne jouournééée ! » (engluement temporel sur mes cordes vocales, même pas spatial…)