Mouvement social à la SNCF mais pas à la RATP

La SNCF et la RATP, c’est un peu comme la SNCF et RFF : c’est pas encore demain qu’ils réussiront à se mettre d’accord visiblement.

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Des trains aux normes, mais pas aux dimensions, selon le Canard Enchaîné

TERMonde Vous souvenez vous de l’exploit de Roseta que je vous avais narré sur ce blog ? Cette sonde spatiale envoyée à 6 milliards de kilomètres, capable de s’endormir 957 jours, puis de se réveiller aux confins de notre galaxie pour reprendre du service, le tout en nous tenant informé bien sûr ? Merveilleuses compétences humaines, quand on s’en donne les moyens.

Si on redescend sur terre, et en particulier en France, pays des Lumières, c’est nettement moins brillant. Ainsi, le Canard Enchaîné du jour (mercredi 21 mai) repris par Le Monde, nous apprend que la SNCF avec l’aide compétente de RFF (Réseau Ferré de France) a engagé 15 milliards d’euro pour remplacer 2000 rames de trains régionaux (TER). Sauf que le cahier des charges a été construit sur des normes récentes, notamment concernant l’écart entre les quais et les trains. Et que beaucoup de gares anciennes du territoire français ne sont pas tout à fait aux normes. Les nouveaux trains, plus large de 20 cm ne passent donc pas dans un grand nombre de ces gares, et les rails des deux voies sont parfois trop proches pour que les nouveaux trains puissent se croiser sans générer un drame ferroviaire.

Résultat : 80 millions d’euro supplémentaires vont donc devoir être débloqué pour « raboter les quais » et éventuellement déplacer les rails pour permettre le croisement des trains. Une paille, tant qu’on a de l’argent…

Merveilleuse compétence française…On aimerait connaître le pedigree des responsables des dossiers : corps X- Mines ? X-Ponts et Chaussées ? Il faut dire que nos belles écoles d’ingénieurs sont aujourd’hui plus enclines à développer leurs filières « Management » et « Finance » que l’ingénierie et la technique qui faisaient pourtant leur raison d’être. La SNCF, est-ce aussi l’une de ces nombreuses entreprises qui comportent 9 directeurs, directeurs de projets, et chefs de projet pour un seul gars qui bosse concrètement en mettant les mains dans le cambouis ?

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Le nettoyage intérieur des RER B. Enfin…

LavageTrain

Ah là là, depuis le temps que ce suspens insoutenable nous maintenait en haleine… On avait vécu avec passion la description du lavage extérieur des trains, et elle se terminait avec la promesse de nous décrire le nettoyage intérieur. On refrénait donc notre impatience en se retenant de japper.

Alors merci mille fois Céline : vous l’avez fait. Vous me permettez ainsi de tourner la page de l’article précédent qui ne fait pas franchement l’unanimité en me donnant l’occasion de parler d’un sujet plus léger. Moi qui vous demandais de nous décrire sans plus tarder si le lavage intérieur se faisait à l’aspirateur ou au balai, voilà que vous nous publiez un véritable roman-photo plutôt détaillé. On y découvre que le lavage intérieur des rames du RER B est beaucoup plus complexe qu’on aurait pu l’imaginer, qu’il est fait avec une récurrence audacieuse, et garanti par un contrôle qualité.

Entre nous, je peux vous le dire maintenant : j’espérais vous coincer sur l’oubli de l’opération « décollage de chewing-gums coincés sous les fauteuils », et non : vous y avez même pensé. Avec les statistiques du mois de mai plus souriantes, vous allez bientôt pouvoir nous faire rêver.

Ah, quel joli moi de Mai.

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Euthanasia, parc d’attraction des suicides

Euthanasia

Ce lundi 12 mai, une femme se serait suicidée à Massy Palaiseau en se jetant sous le RER B. Cet acte a entrainé une confusion bien compréhensible dans le trafic des RER B : le train ayant accompli malgré lui la volonté de cette usagère malheureuse fut de fait arrêté et bloqué en début de voie sur le quai en direction de Saint Remy. Le trafic fut donc re-routé au compte-gouttes sur les 2 voies du quai direction Paris, tandis que les pompiers, la police et les services techniques accomplissaient leurs tâches respectives. Cet évènement, dramatique en soi, a été comptabilisé froidement dans nos statistiques sous la rubrique en usage pour ce type de problème, sous ce terme presque pudique « accident grave voyageur » utilisé par les transporteurs RATP et SNCF.

C’est le premier suicide de l’année en heure de pointe. En novembre et décembre 2013, on avait recensé 3 suicides ou tentatives de suicide dénommées « accident grave voyageur » sur le RER B, comptabilisation toujours réalisée en heure de pointe uniquement.

Alors évidemment, on ne plaisante pas avec la souffrance et la mort. Mais néanmoins, je m’interroge toujours sur le choix du RER ou du métro pour mettre fin à ses jours : c’est violent, ça peut rater avec des conséquences dramatiques pour l’état du rescapé, et ça nuit potentiellement à un demi-million de personnes à chaque tentative. Peut-être est-ce un choix délibéré ? Je veux me supprimer, mais en perturbant le maximum de personnes pour me sentir moins seul ? Problème, les personnes visées ne sont plus là pour témoigner de leurs motivations et on n’en saura jamais rien.

Mais en y réfléchissant un petit peu, aidé par la lecture de l’ouvrage de Jean Teulé, le magasin des suicides, ça me donne une idée : accompagner les gens décidés à mettre fin à leurs jours, en leur fournissant toute l’assistance nécessaire, en leur permettant de passer à l’acte de manière ludique et grand spectacle, le tout sans pénaliser à chaque fois un demi-million de personne qui n’ont rien demandé. Voici l’ébauche du business plan :

  1. L’activité : Ouverture d’un parc d’attraction nommé « Euthanasia », pour toutes les personnes en mal de vivre décidées à en découdre avec leur propre vie. Ce parc offrirait les services suivants :
    • Guichet d’accueil avec prise en charge par un service de psychologues pour vous aider à bien cerner vos motivations et à définir votre degré de détermination,
    • Parcours découverte des attractions, avec visualisation live de personnes en train de mettre un terme à leur existence, afin d’affiner de votre degré de détermination et vous orienter vers l’attraction qui vous convient le mieux,
    • Si votre détermination est avérée, orientation vers un bureau d’assistance aux démarches administratives (succession, convention obsèques, épitaphe en ligne etc…),
    • Orientation vers l’attraction choisie et mise en oeuvre.
    • Service de crémation intégrée, ou de recyclage si tel est le choix du visiteur (recyclage à des fins d’alimentation de la planète, cf. soleil vertNote pour plus tard : penser à monter un deal avec les chaînes de fast-food).
  2. Le business model :
    • Facturation des services, avec définition de classes de parcours : VIP, premium, classe moyenne, pauvre, fast-track (cette dernière classe signifiant accès direct et gratuit à l’attraction avec accord de recyclage obligatoire pour la rémunération indirecte).
    • Ouverture d’estrade à chaque attraction, et facturation des places pour les visiteurs souhaitant contempler les attractions et les scénographies associées. Cible: les proches, la famille souhaitant s’associer à la démarche, et plus généralement les curieux, cette dernière catégorie étant susceptible d’être la plus rémunératrice (cf. les bouchons monstrueux sur les autoroutes dus aux conducteurs qui regardent avidement, alors que l’accident spectaculaire et meutrier se trouve sur les voies d’en face, de l’autre coté du parapet).
    • Vente de produits dérivés, vente de franchises, et contrats internationaux associés au recyclage alimentaire.
    • Sponsoring (pour chaque attraction, un sponsor en lien avec le thème de l’attraction).
  3. Pré-requis :
    • Campagnes médiatiques avec des associations ad’hoc créées pour cet usage sur le droit au libre arbitre quant à la vie et à la mort. Utiliser les cas de personnes en grandes souffrances (maladies longues, coma prolongé) afin de créer la polémique.
    • Organisation de manifestations avec les associations pour le droit au libre arbitre sur les questions existentielles
    • Lobbying auprès des autorités (parlementaires et sénatoriales d’abord, puis ministères ensuite), afin de proposer des projets de loi clé en main autorisant l’euthanasie, avec des conditions les plus libérales possibles.
  4. Plan de financement : confidentiel projet.

Au niveau des attractions, liste non exhaustive à enrichir (merci d’amender sous la forme de commentaires) :

  • Roller coaster de la mort : à l’instar d’Oziris au parc d’Astérix, un roller coaster vertigineux. Lors d’un looping inversé (jambes vers l’extérieur), ouverture des ceintures de sécurité pour expulsion des usagers (recouvrir le sol d’une grille de pointe acérée, afin de garantir un atterrissage sans faute des usagers). Grille amovible mécaniquement pour élimination des corps après l’attraction. Sponsor pressenti : Parc Astérix
  • Cité de l’angoisse : parcours semés d’ambiances angoissantes, de personnages louches et de coupes gorges sombres. La fin se termine par surprise, avec les possibilités suivantes : la serpe amovible sectionnant la tête lors d’un passage sur un tapis déclencheur, la gorge tranchée par un opérateur en fin de parcours,…Sponsor pressenti : la ville de la Courneuve.
  • Le RER B : reconstitution grandeur nature d’une ligne de RER B (circulaire, tout autour du parc) avec un quai d’où peuvent se jeter les usagers à l’arrivée de la rame. Prévoir un avant de locomotive de RER modifié (par-buffle avec pointes acérées) pour être sûr que l’action soit fatale à l’usager. Sponsors pressentis : STIF, RATP et SNCF

A suivre coté planning….

Prochains articles prévisionnels : thématiques plus légères, avec l’amélioration de la ponctualité sur le RER B d’après le STIF, et la fin du grand suspens : comment les trains sont-ils lavés à l’intérieur, par le blog officiel.

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Jean-Paul et Bénédicte dressent un bilan en demi-teinte pour le RER D

Huchon-Tilloy Vu sur 20minutes : Jean-Paul Huchon, président du STIF particulièrement adulé sur ce blog, et Bénédicte Tilloy, directrice du Transilien (tiens tiens, on ne s’est pas encore occupé d’elle ici), auraient dressé un bilan annuel en demi-teinte de la ligne D, lors d’une visite du Technicentre de Villeneuve-Saint-Georges ce mardi. Si la ponctualité est censée s’être améliorée sur cette ligne (80,7 % en 2013 à 87,6% sur ces quatre derniers mois), les usagers restent fort mécontents des dysfonctionnements et retards récurrents. L’occasion pour Jean-Paul de jouer sur des belles phrases comme « j’en ai conscience », et autres « je vous ai compris ». Aaah, sacré Jean Paul…

Un premier pas intéressant. A quand le même pour la ligne B ? Et puis on attend la suite maintenant.

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