Ce matin du 15 janvier, j’avais une réunion très importante à 9h30 à Austerlitz, je décide de partir tranquillement à 8h15 de Villeparisis pour arriver vers 9h, histoire d’avoir le temps de prendre un café avant la réunion, 30 min d’avance c’est correct non ?
Donc arrivé sur le quai, il est annoncé que le train aurait un peu de retard suite à un colis suspect à La Courneuve.
Pas paniqué j’envoie un texto à ma collègue : « hey coucou suis dans le train, bon il y a un petit souci de colis suspect mais ça roule ! ça devrait aller ! »
Je m’enfile mes écouteurs et mets mon podcast préféré à donf pour passer le temps, le train était assez blindé, je trouvais que le train n’avançait pas très vite, puis on restait stationnés à une station mais la buée recouvrait les vitres je ne voyais donc pas exactement où on était.
Puis soudainement, la lumière s’éteint : coupure de courant… ça arrive parfois, je m’inquiète pas… mais au bout de quelques minutes je trouve le temps un peu long, je décide de retirer mes écouteurs pour savoir ce qu’il se passe, je me lève pour voir où on était : « Le Blanc Mesnil »… Ok, puis un type prend le micro pour annoncer qu’il y a un problème de caténaire à Aulnay… Bon Ok, on patiente… mais l’heure tourne ! Puis finalement le même type nous fait comprendre que ça va être un peu long, il nous conseille de « prendre les modes de transports alternatifs »… petit à petit le train se vide. Les gens, dépités, appellent chacun leur tour leurs employeurs pour annoncer un retard, leurs conjoints pour demander s’ils peuvent pas venir les chercher à la gare… et les autres descendent du train pour tenter de rejoindre le bus 620, qui semble être le seul moyen pour se rapprocher de Paris. J’ai décidé de suivre le troupeau.
Le problème c’est que le train était blindé, et qu’il n’y a qu’un bus toutes les 20 minutes… J’ai donc du laisser passer 3 bus, dans le froid et sous la pluie (alors que j’ai une big bronchite), avant de pouvoir aller jusqu’à Bobigny, debout et collé-serré pendant tout le trajet (une bonne 40aine de minutes), puis enfin prendre la ligne 5 jusqu’à Austerlitz.
Résultat des courses, à 11h j’ai pu faire mon entrée triomphale dans la salle de réunion « toc toc toc » (puis le bruit de la porte qui couine), et là… « Tadaaaaa » une dizaine de paires d’yeux pointés sur moi « Euh, désolé pour le retard… » perdant ainsi tout le respect et toute la crédibilité qu’il me restait.
Tout ça pour dire que, ce matin c’était dans le top 5 des meilleures pires journées de ma vie RERBiennes, j’en voulais à la terre entière d’avoir encore essayé de prendre de la marge et de me prendre un retard incommensurable, de voir que la SNCF/STIF ne réagit pas dans ces cas là, ils nous laissent livrés à nous même, ils pourraient au moins augmenter la fréquence des bus non ? Bref, fidèles à eux mêmes !
Ce qui m’agace le plus, c’est que beaucoup de gens risquent leur job à cause de cette ligne ! Et pire encore, on devient sujets à discrimination à l’embauche : lorsqu’un employeur voit que tu vis à proximité du RER B il va préférer quelqu’un d’autre.
C’est inadmissible de devoir rendre des comptes tous les jours à son employeur qui te faisais confiance et qui au fil du temps te regarde de travers à cause des retards incessants, perdre sa crédibilité, la confiance de tes collègues et tout ce qui s’en suit.
Quelle est là solution ? Je propose de ne plus payer le pass Navigo, ou du moins de mettre les montants en consignation. C’est la seule arme qu’on ait nous les voyageurs.
L’autre solution c’est de déménager et de fuir… C’est la deuxième option que j’ai choisi, mais dans l’immédiat je subis !