Bonsoir !
Vous aviez eu, dans 4 précédents articles, des éléments d’informations sur les incidents du RER D pour la période comprise entre 2007 et 2018 (à lire ici), ainsi que des comparaisons entre les RER B et RER D (à lire par là et encore par là), tout ça avec des courbes (par là là), plus parlantes que des tableaux en fait
A partir des données du site remarquable de Paul Courbis (courbis.fr)
Nous allons nous intéresser cette fois-ci, aux cumuls des temps des durées d’incidents
Dans cette première partie, il va s’agir du cumul de la durée des incidents, entre 2007 et 2018, entre le début de l’incident et sa fin
On va faire la somme, par type d’incident, et exprimer le temps en heures:minutes:secondes
Sous Excel, j’avais des soucis pour avoir ce cumul, mais, pas de chance, j’ai trouvé le format adéquate pour faire ces sommations-il suffit de choisir le bon format)
Nous écarterons, dans un premier temps, les mouvement sociaux… Que nous réintègrerons à la fin de l’article
Pour le RER B, depuis 2007 à début septembre 2018, aux Heures de Pointes et Jours Ouvrés, nous avons ce premier tableau
La courbe associée :
La 2ème colonne du tableau est donc triée par ordre décroissant de grandeur
4815 heures, si nous considérons des journées de service de 20 heures pour les voyageurs, cela nous donne environ 240 Jours Ouvrés… Un peu plus d’un an de jours ouvrés (en moyenne 220 jours) pour 11 ans et neuf mois
Sans les mouvements sociaux
On s’aperçoit que le premier motif voyageur arrive en 9ème position (malaise voyageur) Les 8 premiers motifs chronophages sont d’origine RATP-SNCF
Prenons toujours ce premier tableau, et regardons cette fois-ci la 3ème colonne : c’est le temps total de perturbation : entre le début de l’incident et le fait que la situation est redevenue normale… Il n’y a plus de perturbations liées à l’incident
On obtient ce même tableau, avec les durées décroissantes, triées par type d’incident
La courbe associée :
Cette fois-ci, le premier motif voyageur est dû à l’incident grave voyageur, en 9ème position
Hors mouvements sociaux, les 8 premiers motifs chronophages cumulés sont encore du ressort de la RATP-SNCF
Donc quand la RATP-SNCF nous serine les oreilles avec le fait que bloquer les portes c’est une perte de temps, nous pouvons constater qu’il y a bien des motifs d’incidents à responsabilité SNCF-RATP autrement plus chronophages
En fonction des années, ces cumuls de temps sont-ils répartis uniformément ? La réponse en image est négative
On s’intéresse cette fois-ci au RER D
Pour le RER D, depuis 2007 à début septembre 2018, aux Heures de Pointes et Jours Ouvrés, nous avons ce troisième tableau (hors mouvements sociaux)
La courbe associée :
La 2ème colonne du tableau est donc triée par ordre décroissant de grandeur
Les courbes ne sont pas à la même échelle entre le RER B et le RER D
Par rapport au RER B, les échelles de valeur sont plus petites : 2,87 fois moins pour le RER D
1720 heures, si nous considérons des journées de service de 20 heures pour les voyageurs, cela nous donne environ 85 Jours Ouvrés… Presque 4 mois de jours ouvrés (en moyenne 220 jours) pour 11 ans et neuf mois
Sans les mouvements sociaux
On s’aperçoit que le premier motif voyageur arrive en 6ème position (incident grave voyageur) Les 4 premiers motifs chronophages sont d’origine SNCF, puis le « Obstacle sur les voies » est d’origine externe
Prenons toujours ce troisième tableau, et regardons cette fois-ci la 3ème colonne : c’est le temps total de perturbation : entre le début de l’incident et le fait que la situation est redevenue normale… Il n’y a plus de perturbations liées à l’incident
On obtient ce même tableau, avec les durées décroissantes, triées par type d’incident
La courbe associée :
Le premier motif voyageur est toujours l’incident grave voyageur, en 5ème position
Hors mouvements sociaux, les 4 premiers motifs chronophages sont encore du ressort de la SNCF
En fonction des années, ces cumuls de temps sont-ils répartis uniformément ? La réponse en image est négative
On remarque que, par rapport au RER B, les années impactées sont différentes
Bon on a été gentil jusqu’à présent, maintenant, on va être méchant, en prenant en compte les mouvements sociaux Environ 20 heures de perturbation par jour ouvré, un temp de retour à la normale qui est.. inexistant en fait
Donc, pour le RER B : nos avons un facteur 4 entre le premier et le 2ème cumul
Et pour le RER D : nous avons un facteur 10 entre le premier et le 2ème cumul
En avons-nous fini avec les comparaisons ? Non, il nous manque juste ce tableau des rapports entre le RERB et le RER D, à savoir le rapport des temps cumulés pour une perturbation, et le rapport des temps cumulés pour le temps total d’une perturbation
Le RER B est comparé au RER D et pilote cette comparaison
A noter : des valeurs comparables sur certains types d’incident : signal d’alarme, personnes sur les voies, obstacle sur les voies, proches de 1
Proche de 1,5 : mouvements sociaux, incidents graves voyageurs, conditions climatiques
En conclusion ? En cumulé, les incidents les plus chronophages ne sont pas d’origine voyageurs, sur le RER B comme sur le RER D, loin de là, et contrairement à ce que la SNCF-RATP essaie de nous faire croire
Voilà ! Je dédie spécialement cette série de 5 articles à @Minicats17, qui se prends la tête sur Twitter avec des internes de la SNCF côté obscure sur le RER D, qui n’hésitent pas à l’insulter
Sinon, il reste les données des RER A, C et E à exploiter
A suivre…
Cordialement