IDF Mobilités : nouvelle campagne de publicité

Bonjour!

Sur Tweeter est apparue récemment une campagne d’auto-promotion de IDF Mobilités, avec un clip de 28 secondes

Fortement inspirée d’un dessin animé des années 1970 qui s’appelait « La Linea », un petit bonhomme qui interagissait avec le dessinateur, un dessin animé franchement hilarant et déjanté

La comparaison s’arrête là, car cette campagne est à pleurer

IDF Mobilités rappelle ses responsabilités avec des chiffres déjà oubliés

Pour ma part, je souhaiterai souligner ses défaillances, le non-respect de ses obligations de service public, pour le RER B

Citons-en rapidement quelques-uns :

  • Sa propension à prendre pour argent comptant ce que lui raconte la RATP et la SNCF
  • Son absence de sens critique
  • Sa surdité face aux remontées des associations de voyageurs et des usagers : les trains courts certains soirs de semaine à partir de 22h00, et qui donnent lieu à des surpeuplements

Cela dure depuis des années

  • Son obstination à conserver la vision années 1950 des horaires d’été, alors que les travaux et les fréquentations touristiques sont toujours plus importants
  • Son absence de publication de la formule secrète de la ponctualité, silence partagé par la DLU-RATP-SNCF
  • Son absence de publication sur les incidents de cette ligne

Alors voilà, on va assurer ce service public, en partie, de manière gratuite

Premier schéma : le nombre de perturbations majeures au 03 septembre 2019, entre 2007 et cette date, aux Heures de Pointes et Jours Ouvrés

Autre série de 3 tableaux : on m’a récemment demandé sur Tweeter si j’étais en mesure de chiffrer les coûts des perturbations

Chiffrer les coûts : non, je n’en suis pas capable

Mais estimer les nombres d’heures (de minutes et de secondes), par type d’incidents, oui, on peut le faire, à partir des données du site Courbis.fr, des alertes officielles de la RATP remontées vers les voyageurs, plus les alertes sous Twitter

Suivant 3 axes :

  1. La durée de la perturbation elle-même
  2. La durée post-incident : « L’incident est terminé mais le trafic reste perturbé »
  3. La durée totale de la perturbation : un « entre-deux » de service normal

Et ce depuis 2007

  • Premier tableau : La durée de la perturbation elle-même, déclinée par type (en heures:minutes:secondes)
  • Deuxième tableau : La durée post-incident, déclinée par type (en heures:minutes:secondes)
  • Troisième tableau : La durée totale de la perturbation , déclinée par type (en heures:minutes:secondes)

On peut récapituler cela sur un graphe avec ces 3 courbes

Entre 2007 et 2019 (au 03/09/2019), 10 489 heures de perturbations (mouvements de grève inclus), soit 524 jours ouvrés (si on compte un jour à 20 heures), ce qui est le cas de l’exploitation commerciale du RER B, soit 2,38 années sur presque 13 années étudiées

Autre graphe que IDF mobilités se garde bien de publier : sur la partie supérieure, les responsabilités par type d’incident (les voyageurs ne sont pas avantagés), et ce qui est observé depuis 2007

Au niveau de la partie inférieure, les scores pour 2019 (207 perturbations majeures)

Comme vous pouvez le voir, la RATP-SNCF est majoritairement responsable des perturbations, malgré les communications officielles axées sur les comportements voyageurs

Enfin, un autre graphe instructif : le nombre de Jours Ouvrés OK (35,5%) et KO (64,5%) en se plaçant fin de cette semaine 36 en 2019

Voilà ce que vous aurez très peu de chances de voir communiqués par IDF Mobilités

Non, elle préfère projeter ses projecteurs sur des points de détails sans grand intérêts, de la communication institutionnelle « bourrage de crânes »

Cordialement