Bonjour !
La RATP est lancée dans une
campagne de dénigrement de ses voyageurs, par rapport aux malaises que ceux-ci
sont susceptibles de réaliser dans les transports en commun
Le RER B n’est pas en reste, vous
aurez noté les bandeaux rouges qui apparaissent en bas d’écran en gare
A aucun moment, les conditions de
transport, les délestages, les annulations de mission et les quais qui se
remplissent au fil des minutes ne sont évoqués
Nous allons donc, comme lors d’un
précédent article en 2018, étudier le cumul des temps de perturbation (durée
entre le début et la fin de l’incident), le cumul des temps de perturbation
post-incidents (durée entre la fin de l’incident et le retour à la normale) et
enfin faire l’addition de ces 2 cumuls
Pour cela nous nous limiterons aux
Heures de Pointes (7h00 9h30-17h00 19h30) les Jours Ouvrés (les week-ends et
jours fériés ne sont pas pris en compte), entre 2007 et 2019
La source des données ? Le site de Paul Courbis (courbis.fr) en
grande majorité, données recoupées et compléter avec les alertes sous Twitter
On ne prendra pas en compte les alertes de 3 minutes remontées depuis quelques
semaines, alertes elles aussi à charge contre les voyageurs
Il s’agit des incidents ayant
généré une perturbation majeure, et ayant généré une notification officielle de
type SIVE vers les voyageurs
Premier axe d’étude, les temps
cumulés des perturbations, entre le début et la fin de l’incident, entre début
2007 et 2019, aux Heures de Pointes et Jours Ouvrés Ils sont exprimés en
Heures:Minutes:Secondes
Nous avons ceci :

Oh ! Quelle surprise !
Le premier du classement, ce sont les mouvements sociaux
Et en cette fin d’année 2019, il
va revenir en force
Vous noterez que le premier motif
Voyageur (malaises Voyageurs) apparait à la 11ème place (il a perdu
une place par rapport à la période 2007-2018)…
Les 10 premiers motifs sont à
responsabilité RATP-SNCF
Deuxième axe d’analyse : on
cumule le temps entre la fin de l’incident et le retour à une situation normale
L’incident est terminé, mais la
situation reste perturbée C’est bien ce qui se produit assez souvent sur le RER
B, non ?
Nous avons donc, entre début 2007 et au 08 octobre 2019 au matin, aux Heures de Pointes et Jours Ouvrés Ils sont exprimés en Heures:Minutes:Secondes

Là, effectivement, en cumulé sur
la période 2007 au 07/10/2019, les malaises voyageurs sont en 2ème
position
Et les pannes de matériels sont
juste derrière, en 3ème position
Mais cet indicateur illustre par
contre l’inaptitude de la RATP-SNCF-DLU à revenir à une situation normale le
plus rapidement possible
Et ça, elles n’en parlent pas
vraiment beaucoup, voire pas du tout…
Vous noterez aussi que le cumul
2019 pulvérise les autres cumuls des années précédentes, et que 2019 n’est pas
encore terminé…
Si nous nous focalisons cette
fois-ci sur 2019 :

Tiens ! Ce sont les pannes de
matériels qui sont en première position, suivi des malaises voyageurs…
Etonnant, non ?
Allez ! On termine par le cumul total des perturbations pour ce dernier axe d’analyse
C’est simple, vous prenez les 2
premiers tableaux et vous faites la somme…
Bon d’accord, je vais le faire

Toujours les mouvements sociaux en
première position, puis 7 autres motifs à responsabilité RATP-SNCF
Les malaises voyageurs arrivent en
9ème position
Et les pannes de matériels sont en
6ème position
Un petit repère pour les
pannes de matériels? 518 heures, ramenées à 5 heures de pointes pour une
journée, cela représente 103,6 Jours Ouvrables Une moyenne de 22 Jours Ouvrés
pour un mois : 4,7 mois environ
Donc quand la RATP-SNCF axe sa
communication sur le fait que les malaises voyageurs perturbent le trafic, pendant
ce temps-là, elles passent sous silence les autres motifs de perturbation plus
chronophage, à responsabilité RATP-SNCF, tout comme IDF Mobilités qui ne prend
pas vraiment la défense des voyageurs
Cordialement